Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par l’anophèle femelle, un moustique qui compte près d’une vingtaine d’espèces différentes.
La transmission du paludisme par piqûre de moustique
L’agent infectieux responsable de la maladie est un parasite du genre Plasmodium. Il existe cinq espèces de ce parasite.
- Le Plasmodium falciparum : il s’agit de l’espèce la plus répandue et la plus dangereuse. Si l’infection n’est pas traitée dans les 24 heures suivant la piqûre, elle peut évoluer vers une affection souvent mortelle.
- Le Plasmodium vivax : il s’agit également d’une espèce très répandue mais dont les dangers ne sont pas immédiats. On parle en effet d’infection dormante : la maladie peut se déclarer des semaines voire des mois après la première infection.
- Le Plasmodium ovale : il s’agit d’une espèce peu répandue qui peut provoquer une infection dormante puis des accès de fièvres tous les trois jours. Elle est considérée comme étant moins dangereuse.
- Le Plasmodium malariae : il provoque des accès tous les quatre jours et peut être à l’origine de symptômes paludiques bénins. Néanmoins l’infection peut être durable et chronique et créer des complications plus graves comme le syndrome néphrotique.
- Le Plasmodium knowlesi : ce paludisme, moins connu et plus récent, provient du singe et a été découvert chez des êtres humains (notamment en Asie du sud-est).
L’arrivée des premiers symptômes
Les premiers symptômes du paludisme paraissent au premier abord, peu inquiétants. Il peut s’agir de maux de tête, de frissons, de fièvre ou encore de vomissements. Mais l’évolution rapide de la maladie, notamment chez l’enfant, entraîne de nouveaux symptômes plus alarmants. Les personnes atteintes par la maladie sont sujettes à des détresses respiratoires et de graves anémies (carence en globules rouges) pouvant conduire au décès.
La nécessité de consulter son médecin : mesure préventive ou curative
Les dernières études menées en décembre 2014 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dénombrent près de 198 millions de cas de paludisme ayant causé 584 000 décès (1). Le taux de mortalité au niveau international est en forte régression. En outre, la mortalité a diminué de 47 % depuis 2000, mais la situation reste préoccupante. Les parasites deviennent de plus en plus résistants face aux traitements antipaludiques et aux insecticides. Pourtant, le paludisme est une maladie dont on guérit, à condition qu’elle soit prise en charge rapidement.
Consulter son médecin est donc indispensable et nécessaire. Les premiers symptômes étant bénins, il n’est pas toujours évident pour les personnes atteintes de détecter un cas de paludisme. De plus, les moustiques anophèles sont présents sur l’ensemble de la planète. Néanmoins, l’Organisation Mondiale de la Santé a établi une classification des zones à risques (2). Les continents les plus risqués sont l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine.
Un voyage sur l’un de ces continents nécessite deux précautions particulières : de se renseigner si la destination implique la prise d’un traitement préventif et de prévoir une protection contre les piqûres. Si des symptômes apparaissent dans les trois mois après le retour du voyage, la consultation médicale est indispensable. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise d’établir un diagnostic basé sur la recherche des parasites en causes. La confirmation parasitologique est obtenue en 15 minutes par l’intermédiaire d’une microscopie ou d’un test diagnostique rapide.
Les traitements du paludisme
Les traitements varient en fonction du parasite à l’origine du paludisme, du malade et de l’évolution de l’infection. L’institut Pasteur à lancé en 2012 un projet visant à trouver de nouveaux traitements efficaces en réponse aux résistances des parasites aux traitements existants (3). A l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin contre le paludisme.